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 analyse de manuel

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AuteurMessage
Amélie



Messages : 2
Date d'inscription : 20/11/2014

analyse de manuel Empty
MessageSujet: analyse de manuel   analyse de manuel EmptyLun 8 Déc - 0:48

Voici mon analyse de manuel.
Encore bon dimanche à tous,
Amélie

PS : j'ai pas trouvé comment ajouter une pièce jointe au message, d'où ce copier coller....

GRIVEL AMÉLIE 21008659
LT40KM15 / Cours de M. Meyer/ Transposition didactique de la grammair
ANALYSE DE MANUELS RÉCENTS
Choix du document pour l'analyse :
Par mots et par phrases (Étude de la langue / Cycle 3)
A. Cautela, I. Le Guay, N. Robert, B. Marin, F. Robinet // Nathan, 2012
Grammaire de référence :
La grammaire méthodique du français
M. Riegel, J-C. Pellat, René Rioul // Puf, 2009
Il s'agira dans le présent travail de proposer des critiques sur la partie d'un manuel de
grammaire consacrée au verbe. Le manuel choisi date de 2012 et s'adresse au cycle 3. Pour appuyer
certains de nos propos nous nous baserons sur la grammaire méthodique du français (GMF). La
leçon se divise en trois points que nous analyserons un par un.
Point 1 : Le verbe est l'élément essentiel de la phrase. C'est à lui que se rattachent tous
les mots ou groupes de mots de la phrase.
Dès le premier regard, nous comprenons que nous sommes dans la syntaxe valencielle de
L.Tesnière. Le verbe est au centre de l'analyse, « le verbe est l'élément essentiel de la phrase », c'est
le recteur de la phrase, le terme régissant. Les actants (sujet, compléments) sont reliés au verbe,
« c'est à lui que se rattachent tous les mots ou groupes de mots de la phrase ».
La GMF offre une vision différente, le verbe fait partie d'une groupe de mots qui correspond
au groupe verbale. Ce groupe, avec le groupe nominal, constitue la phrase de base. Dans le manuel,
ces groupes n'existent pas. Cette vision des choses ne laisse pas de place à la phrase averbale.
De plus, dire que tous les mots ou groupes de mots de la phrase se rattachent au verbe est
faux, puisque les compléments circonstanciels ne font pas partie du groupe verbale. C'est aussi
omettre les structures verbales. En effet, l'enfant ne saura pas que le verbe peut « appeler » zéro, un
ou plusieurs compléments en fonction de sa construction et de son sens. Il ne verra pas en quoi la
boulangère vend du pain au client (structure verbale ditransitive) est différent de la boulangère
vend du pain au coin de la rue (structure verbale transitive directe).
Point 2 : Le verbe varie avec le sujet et avec le temps
Cette définition prend bien en compte la distribution du verbe (il va avec le sujet, ce qui
l'oppose au nom qui va avec le déterminant), et la variation morphologique. Néanmoins, ce second
critère manque de précisions ici. En effet, le verbe varie bien en fonction du sujet (en personne et en
nombre) et en fonction du temps, mais aussi en fonction du mode, de l'aspect et de la voix. On ne
parle pas de mode, ni d'aspect ni de voix dans ce paragraphe. Cette définition rappelle celle
d'Aristote, pour qui le verbe est « un mot qui signifie avec le temps » (GMF p. 435). C'est donc une
définition que nous pouvons qualifier d' « archaïque ».
Point 3 : La plupart des verbes sont des verbes d'actions. Ils désignent le plus souvent
ce que fait le sujet
Intéressons-nous dans un premier temps à la première phrase « La plupart des verbes sont
des verbes d'actions ». Dire cela, c'est réduire la catégorie du verbe à un seul type de verbe. Or, il en
existe bien d'autres (verbe de sentiment, verbe d'état …). Par ailleurs des noms peuvent aussi
désigner une action comme la course ou la marche par exemple. Même si le manuel dit « la plupart
des verbes », il se contente de ne présenter que ce type là.
Pour la seconde phrase « Ils désignent le plus souvent ce que fait le sujet », on peut, peutêtre,
voir ici une tentative de rapprochement avec la grammaire générative et les rôles sémantiques.
Néanmoins, dire que le verbe désigne ce que fait le sujet, c'est mettre de côté tous les autres rôles
sémantiques du sujet. Il ne « fait » pas uniquement (agent), il peut subir (patient), être bénéficiaire
(bénéficiaire), être le siège d'un sentiment (expérienceur) etc.
La GMF propose « le terme de procès pour caractériser le sémantisme propre à la catégorie
verbale, que le verbe exprime une action, un état ou tout autre notion ».
Conclusion
Ce manuel, bien que datant de 2012, propose une vision « désuète » du verbe. En effet, la
théorie de L. Tesnière dont est inspiré ce cours date du milieu du XXème siècle. De plus, il ne
présente qu'une petite partie des caractéristiques du verbe au niveau de sa variation morphologique.
Enfin, il propose une définition « abrégée » de ce qu'est un verbe en le liant uniquement à l'action et
au fait de faire. Même si nous avons conscience qu'un manuel s'adressant au cycle 3 doit synthétiser
les quelques 200 pages de la GMF consacré au verbe, il met l'enfant dans une position très
inconfortable en employant des expressions comme « la plupart des » et « le plus souvent ». En
effet, l'enfant sait qu'il existe d'autres choses que ce qu'on lui présente, mais il ne sait pas quoi. D'un
côté cela permet au manuel de ne rien dire de faux, mais il est alors incomplet.

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